Système constructif : Structure bois
Performance énergétique : RT 2012-30% / E2C1
Lieu : Strasbourg (67)
Maîtrise d’ouvrage : Domial - SPL Les deux rives
Surface : 4 980 m² SDP (logements) et 14 800 m² (parking)
Coût travaux : N.C.
Notre proposition architecturale pour le projet Citadelle Dock 1 est ambitieuse par sa forme. Elle affirme la spécificité programmatique d’assemblage d’un parking silo et de logements collectifs par un empilement des entités avec un traitement formel unifié à la massivité assumée. Trois couches sont ainsi superposées : un rez-de-chaussée actif, 4 niveaux de parking, puis les logements en étages supérieurs.
Ce découpage programmatique est accompagné d’une réflexion sur la matérialité que nous souhaitons intelligente et affirmée. Le socle, en béton, crée l’interface avec le sol et encaisse facilement les différentes « agressions » potentielles. La structure bois d’affirme quant à elle aux étages supérieurs, dans les parkings par d’imposants portiques, et dans les étages de logements par une utilisation plus fine du matériau.
Comme pour le béton au rez-de-chaussée, le bois structurel est laissé apparent aux étages de parking, tout comme les trames constructives. Il en découle une élégance vraie, brute et rationnelle, à l’image des architectures industrielles ou portuaires qui s’élevaient jusque peu dans le quartier. Dans cette optique, les trames des poteaux sont laissées apparentes en façade pour rythmer le projet. Les grilles, les pleins et opacité sont placés en retrait, au nu intérieur de la structure.
Le bois affirme une présence plus marquée aux niveaux supérieurs avec un bardage en mélèze en façade des logements. Cette transition permet une identification aisée des programmes en façade. Nous affirmons et assumons l’aspect rationnel et industriel du bâtiment. L’assemblage du bois et du béton est un clin d’œil à l’écriture des bâtiments du 19ème siècle, et l’association des deux matériaux forme une transition entre un aménagement résidentiel à venir (le quartier des deux rives) et la fin d’une zone industrielle (l’usine SATI).
Les façades des logements sont protégées par des balcons (sur rue) ou des coursives (sur cour). Le vieillissement du bois est ainsi limité. Les poteaux sont quant à eux plus fins que les poteaux des étages inférieurs, ce qui donne une légèreté au bâtiment grâce à l’effet d’affinement du rez-de-chaussée jusqu’aux derniers niveaux.
Une « faille » visible en façade Nord perce le bâtiment du Nord au Sud. Cette faille permet une respiration formelle, un allégement qui se traduit par la multiplication des vues et des orientations.
Le projet que nous proposons s’inscrit entre l’histoire industrielle du lieu et la mutation de ce territoire de la ville de Strasbourg en partie résidentielle.