Système constructif : Bois
Lieu : Tremblay en France (93)
Date de livraison : 2022 (Concours)
Maîtrise d’ouvrage : Grand Paris Aménagement
Surfaces : 6 300 m²
Coût travaux : 4 000 000 € HT
Le futur quartier Aerolians apparaît comme un entredeux ville majeur à l’échelle du département. C’est une entité urbaine qui joue sur deux tableaux principaux :
Supporter le développement économique généré par la présence de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle et prolonger le continuum urbain du quart nord-est de la métropole parisienne.
Cette nouvelle pièce du territoire apporte avec elle un maillage dense de nouvelles mobilités, fortement déployées pour favoriser des transports à faible impact carboné.
En arrière-plan de la thématique du déplacement, se pose la question du temps de la ville et du paysage. Aerolians,
est ainsi divisé en quatre quartiers qui préfigurent de la construction d’un territoire en chantier sur plusieurs décennies. L’enjeu consiste alors à faire émerger dès aujourd’hui les singularités présentes du site. A ce titre le projet de paysage nous interpelle particulièrement. Par la volonté de valoriser la trame bleue et la gestion des eaux à ciel ouvert, la géographie de vallée du Sausset s’insère avec délicatesse dans le nouveau quartier.
Le parking silo intervint humblement à la croisée des objectifs du projet urbain.
Ce programme ne limite pas la réflexion architecturale à son dimensionnement. Il est, pour nous un support pour faire évoluer la question du rapport entre la structure et la spatialité. Une rencontre, «à l’état brute» entre deux domaines qui souvent avancent parallèlement.
Le fruit de ce dialogue que nous menons au travers du projet se concrétise dans l’utilisation au premier plan du bois. Ce matériau de construction biosourcé transforme l’ouvrage en piège à carbone, répondant à la pollution générée par les véhicules qu’il abrite.
Afin de contenir les 240 places sur un espace restreint de la parcelle, l’ouvrage est conçu sur trois niveaux de superstructure. Du sol vers le ciel, au fil des étages les sections des porteurs verticaux s’affinent pour répondre au besoin d’économie de matière et valoriser une écriture de plus en plus légère.
Pour concrétiser ce projet de construction durable les aménagements paysagers sont prévus pour évoluer et s’adapter à l’architecture à l’instant T. A titre d’exemple, les excès de terre dégagés par les terrassements du chantier sont utilisés pour modeler le terrain et créer des espaces intimisés.
Plus qu’un bâtiment le projet que nous proposons se décline comme un processus. Il est un ouvrage transitoire à l’image de l’action globale à mener vis-àvis des politiques de développement durable. C’est une architecture qui tend vers un impact urbain et naturel minimal, qui tend à effacer son emprunte.